Connaissez vous le/la Te Araroa? Créé en 2011 c’est un chemin balisé de plus de 3000km qui traverse la Nouvelle-Zélande de sont extrémité Nord, Cap Reinga à sont extrémité Sud, Bluff. Il parcours les deux îles principales du pays des Kiwis pour un dépaysement garanti ! Plages sans fin, forêts denses, traversées de rivières quotidiennes, montagnes volcaniques, prairies verdoyantes, absence de civilisation, éléments déchainés sont autant de facettes de ce magnifique sentier aussi dur qu’exceptionnel. En voici un condensé lors de mes 90 jours dessus.

 

 

C’est sur ce parcours de 700km très variés entre France, Espagne et Andorre qu’en 2015 ma passion pour la randonnée itinérante s’est révélée. Avancer toute la journée et s’arrêter là où la fatigue nous pose. Cette chaine de montagnes et cet itinéraire étant restés des références pour moi dans tous les domaines, je me devais d’y retourner. C’est aussi avec cette traversée en tête que j’ai créé de mes mains mon premier sac à dos baptisé alors « Sac à Loutre ».  Ma connaissance du parcours et ma plus grande capacité à marcher m’ont permis de réaliser ce rêve en moins de 15 jours contre 31 jours quatre ans avant (en arrivant quasiment aussi fatigué les deux fois).

 

Si vous voulez en découvrir plus j’ai également écris un récit jour par jour sur le célèbre forum de randonnée légère : https://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?id=36356

La dernière étape de mon tour du monde devait être une traversée des Etats Unis de la frontière mexicaine à la frontière canadienne par les Rocheuse et le Continentale Divide Trail. C’était aussi l’étape la plus importante pour moi, celle que j’attendais le plus. J’étais en parfaite condition physique puisque j’avais terminé la Te Araroa un mois et demi avant et j’enchainais les journées de 50km sans problème. Après 1100km et 29 jours j’ai pourtant dû me rendre à l’évidence : mon voyage qui avait commencé depuis un an m’avait épuisé mentalement et je n’avais plus l’envie de continuer. J’avais envie de retrouver les miens et me reposer dans un environnement familier.

Comme tout « échec » j’en ai tiré une leçon essentielle : prioriser ses envies. J’ai adoré tout mon tour du monde et je ne regrette rien mais j’aurais du commencer par le CDT, car c’est ce que je voulais faire par dessus tout. À bon entendeur…